mardi 20 novembre 2012

Interview de crossfiteuse : Pauline

  • 1. Peux-tu te présenter en quelques mots?
    La fameuse présentation dans laquelle on ne sait jamais comment commencer . Par le prénom ? C’est sûrement un début ! Alors je m’appelle Pauline, j’ai 23 ans et j’habite la capitale du Chocolat (Bruxelles, on ne sait jamais ;) ).
    Je n’ai pas un background de gymnaste ou d’haltérophile comme beaucoup de crossfiteuses, mais j’ai fait 14 d’équitation et plus précisément de jumping. Une grande passion que j’ai du arrêter à contre cœur à cause des études. Parce que oui, une de mes grandes caractéristiques : tout où rien ! Si je ne pouvais plus continuer autant que ce que je le faisais, ce qui voulait dire 7/7 jours et concours, c’était plus la peine. Qualité ou défaut, ça se discute, maintenant c’est crossfit à fond, comme j’ai dit : tout ou rien ;).
    2. Où t'entraînes-tu et depuis combien de temps?
    Je m’entraine au Reebok Crossfit Brussels, depuis l’été 2011 (vraiment commencé en septembre 2011).
    3. Comment est arrivé le Crossfit dans ta vie?
    C’est une longue histoire, mais la version courte fera l’affaire. Une succession de hasards. Je suis prof de cours collectifs dans un club de fitness et depuis ça, j’ai toujours aimé m’entrainer dur. Si on veut arriver à faire bouger un groupe de 30 personnes, on se doit d’être en super forme physique, du moins, c’est comme ça que je vois les choses. Donc en plus de mes cours je m’entrainais dans la salle. J’avais entendu parler du crossfit, et les vidéos que j’avais vues m’avaient totalement séduites, mais j’étais persuadée que cette méthode d’entrainement n’était enseignée qu’aux US. Et un jour, une des mes toutes bonnes amies me dit : « Mon collègue est encore plus fou que toi, lui il fait du crossfit ! ». Je ne me souviens plus très bien des mots qui ont suivit, mais en très gros c’était dans le style : « quoi-quand-comment-où ???? son numéro viiiiiiite !! ». Une semaine plus tard, je faisais mon premier wod, je n’ai plus marché pendant 4 jours et pourtant, pendant ces 4 jours, j’étais déjà de retour au crossfit !
    4. Quel est ton rythme et ta méthode d'entraînement?
    J’ai beaucoup changé et évolué au niveau des entrainements. Au début je faisais 3-4 WODs/semaine.
    Depuis que je suis plus orientée compétition, j’y vais 5 fois/semaine, et si mon horaire me le permet, j’essaie d’y aller 2 fois sur la journée. Un peu dur à organiser avec les études. Si je ne sais pas y aller soit une fois, soit deux, j’ai mes solutions de secours : la salle de fitness à côté de chez moi (BTW, tellement drôle de voir la tête des gens quand on fait du crossfit !, ou encore jogging improvisé.)
    5. L'alimentation a une place importante dans le quotidien d'un crossfiteur, suis tu un régime particulier?
    J’ai commencé le Paléo/Zone il y a six mois. Depuis c’est devenu un style de vie et d’alimentation, je ne le vois même plus comme un régime. Je me sens mieux, j’ai perdu quelques kilos qui s’étaient confortablement installés ces dernières années, je mange à ma faim, et Dieu sait que je suis gourmande !
    Il y a des « cheat days », c’est dur de les éviter, ne fusse que pour garder une vie sociale active, mais ils ne sont pas si nombreux… Par contre, mon gros point faible, c’est le Nutella, n’importe quelle circonstance : impossible de résister !
    6. Tes types de WOD préférés ?
    La question que j’attendais ! Et je peux déjà voir certaines grimaces se dessiner sur les visages ! Mon WOD préféré ? Le « filthy fifty », sans hésitation, ou alors un « Fight Gone Bad », « Barbara » se hisse aussi sur mon podium !
    Je m’explique, mes deux points forts en Crossfit sont le cardio et l’endurance musculaire. Ces longs WODs qui demandent trois poumons pour maintenir un rythme de croisière mais qui demandent également de la résistance et de l’endurance musculaire sont sur-mesure pour moi. Le « Fight Gone Bad », j’en ressors pliée par terre en ne sachant plus où j’habite (on ne va pas se mentir, un FGB, il faut le finir comme ça ;-) ), mais un wod qui donne autant de sensations et d’adrénaline, je n’en ai pas fait beaucoup ! Et ensuite « Barbara » : Pas de barre, poids du corps de A à Z : le pied !
    Sinon, je ne suis pas très compliquée : mettez-moi des burpees dans un WOD et je sourirai tout au long ! Oui, oui, vous avez bien lu !
    7. As-tu déjà participé à des compétitions? Cela te motive-t-il encore plus lors de tes entraînements ?
    Oui. J’ai fait ma première compétition en octobre 2011, 3 mois après mon premier WOD ! C’était aux Lowlands Throwdown 2011, je n’étais évidemment pas prête, mais le niveau n’était pas encore ce qu’il est maintenant. Je ne l’avais pas faite pour la performance, mais plus pour découvrir l’univers des compets en crossfit.
    Ensuite, j’ai participé aux Brussels Throwdown en juin 2012. J’avais déjà fait quelques progrès en Crossfit et je voulais voir ce que je valais en compétition, un peu plus sérieusement que la première. C’est à cette compétition que j’y ai pris goût ! J’ai augmenté le niveau dans les entrainements, car cette année pour les LLTD, il fallait d’abord se qualifier, ce que j’ai fait et me voilà un an plus tard à nouveau aux Lowland Throwown, qui n’avaient plus rien à voir avec l’année précédente.
    Actuellement je fais les WODs de qualification pour le Throwdown de Londres, je me rends compte que mon niveau n’est pas encore assez bon pour être sûre de me qualifier. Mais je fais de mon mieux, et c’est un bon baromètre pour voir où je me situe au niveau Européen et de me faire une idée du travail qu’il reste à faire pour atteindre le niveau que j’aimerai !
    8. Des points que tu souhaiterai encore développer pour être plus efficace?
    Mes points faibles, sur lesquels je travail beaucoup pour le moment, sont la force et l’haltérophilie. Ca va déjà beaucoup mieux, mais il reste encore énormément de travail. D’un autre côté de plus en plus de mes amis m’appellent quand ils ont besoin d’aide pour un déménagement, ça doit être bon signe ;-).
    Ah oui et j’allai presque les oublier : les fameux double unders. Chez moi, il sont comme les filles un peu prudes (donc pas les crossfiteuses), un coup c’est oui, un coup c’est non, et comme toutes ces filles un peu prudes : il ne faut pas chercher à comprendre !
    9. Que pourrais-tu conseiller aux débutants et novices dans le Crossfit?
    La première chose qui me vient en tête c’est qu’ils vont découvrir des choses qu’ils n’auraient jamais penser aimer dans leur vie : Le goût de la sueur qui arrive dans la bouche (ou pire dans les yeux !) en plein wod, les coups de cordes à sauter (ce sont les double unders qui rentrent !), les bleus sur les clavicules à causes des cleans, les mains qui ressembleront plus aux coussinets de leurs chiens qu’à des mains humaines, les tibias rapés à cause des snatch, le nez tout noir (parce que oui, quand on fait des push-ups, on touche le sol, comme les vrais !), et j’en passe,…
    Et le meilleur : ils en seront fiers ;-) ! Et c’est ça qui est bon !
    10. Des athlètes qui te fascinent?
    Oui et non, je ne connais pas tous ces crossfiteurs de haut niveau comme je le devrais. Donc je dirai simplement que les athlètes (quels qu’ils soient), qui ont une polyvalence cardio-gym-haltéro, un esprit sportif et fair-play méritent une fascination. Dans un monde où le dopage et la prétention dominent, et où des athlètes humbles, forts, réguliers, bosseurs, se font rares, il faut pas perdre le nord et se rappeler les fondations du sport et du crossfit.
    (Bon, oui aller j’avoue Rich Froning, mais ce n’est pas juste grâce à sont talent en CF ;) ).



    Merci à Pauline pour cette interview :)

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